lundi 4 novembre 2013

Le livre de sable

"Le livre de sable"  toile de Patricia Hertig


« Pendant la Première Guerre mondiale, la famille Jorge Luis Borges habite durant trois années à Lugano puis à Genève où le jeune Jorge étudie au Collège Calvin. C’est d’ailleurs à Genève qu’il passe les dernières années de sa vie, touché par la cécité.
 
En 1938 il obtient un emploi dans une bibliothèque municipale de Buenos Aires.
Borges privilégie l'aspect fantastique du texte poétique, rejetant une écriture rationnelle qu'il juge insuffisante et limitée. Certains considèrent Borges comme l'une des influences majeures du réalisme magique latino-américain. D'autres y voient au contraire un écrivain universel dans lequel peut se reconnaître toute l'humanité.

Dans le roman d'Umberto Eco Le Nom de la roseadapté au cinéma par Jean-Jacques Annaud en 1986, le bibliothécaire aveugle Jorge de Burgos est une évocation peu voilée de Jorge Luis Borges, la bibliothèque labyrinthique faisant référence à la Bibliothèque de Babel, la célèbre nouvelle de Borges. Umberto Eco, qui vénère indubitablement l'art de Borges s'est sans doute amusé à créer un personnage qui, par son étroitesse d'esprit et son absence totale de curiosité, est un peu le contraire de Borges, même s'il partage avec lui la cécité et la familiarité des livres. La préface du Nom de la Rose est d'ailleurs un clair hommage à Borges et pourrait avoir été écrite par lui. Umberto Eco nous y raconte le mystère compliqué d'un ouvrage de l'abbé Vallet, mystère qui par miracle se dénoue… à Buenos Aires, quand notre romancier, fouinant « sur les étagères d'un petit libraire antiquaire dans la Corrientes » découvre « la version castillane d'un opuscule de Milo Temesvar, De l'utilisation des miroirs dans le jeu des échecs », etc.

Dans le Livre de Sable Borges fait aussi référence au livre interdit Le Necronomicon un ouvrage fictif inventé par l'écrivain américain H. P. Lovecraft. »