"Le livre de sable" toile de Patricia Hertig |
« Pendant
la Première Guerre mondiale, la famille Jorge Luis Borges habite durant trois années à Lugano puis à Genève où le jeune Jorge étudie au Collège Calvin.
C’est d’ailleurs à Genève qu’il passe les dernières années de sa vie, touché
par la cécité.
En 1938 il
obtient un emploi dans une bibliothèque municipale de Buenos Aires.
Borges
privilégie l'aspect fantastique du texte poétique, rejetant une écriture
rationnelle qu'il juge insuffisante et limitée. Certains considèrent Borges comme l'une
des influences majeures du réalisme magique latino-américain. D'autres y voient au contraire un écrivain universel dans lequel peut se reconnaître toute
l'humanité.
Dans le roman d'Umberto Eco Le Nom de la
rose, adapté au cinéma par Jean-Jacques Annaud en 1986,
le bibliothécaire aveugle Jorge de Burgos est une évocation peu voilée de Jorge
Luis Borges, la bibliothèque labyrinthique faisant référence à la Bibliothèque de
Babel, la célèbre nouvelle de Borges. Umberto Eco, qui vénère indubitablement
l'art de Borges s'est sans doute amusé à créer un personnage qui, par son
étroitesse d'esprit et son absence totale de curiosité, est un peu le contraire
de Borges, même s'il partage avec lui la cécité et la familiarité des livres.
La préface du Nom de la Rose est d'ailleurs un clair hommage à Borges et pourrait
avoir été écrite par lui. Umberto Eco nous y raconte le mystère compliqué d'un
ouvrage de l'abbé Vallet, mystère qui par miracle se dénoue… à Buenos Aires,
quand notre romancier, fouinant « sur les étagères d'un petit libraire
antiquaire dans la Corrientes » découvre « la version castillane d'un
opuscule de Milo Temesvar, De
l'utilisation des miroirs dans le jeu des échecs », etc.
Dans le Livre de Sable Borges fait aussi référence au livre interdit Le Necronomicon un ouvrage fictif inventé par l'écrivain américain H. P. Lovecraft. »
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